Chaque matin doit être celui-la
Tu m'es apparue dans le matin frisquet.
J'abdiquais lâchement devant cet adversaire mordant
Et je préférais la douce tiédeur emprisonnée sous les draps.
Toi, sortie de la chrysalide du tissu
Tu t'étirais enveloppée de la lumière tendre du jour naissant.
Je t'admirais, dans le silence de la chambre, tandis que tu bravais le froid piquant,
Les bras tendus au ciel,
Nue,
Offrande voluptueuse à ma vue aiguisée.
Chaque matin devrait être celui-là,
Pensais-je,
Alors que tu me saisis du regard
Dans ma pensée clandestine.
Bezons, le 22 juillet 2024